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Rapport – La traduction de supports dans 28 langues pour une enquête sur la grande précarité
A l’occasion de la Journée internationale de la traduction, le 30 septembre prochain, ISM Interprétariat veut mettre à l’honneur les métiers linguistiques, notamment les traducteurs.rices, qui œuvrent chaque jour pour lever la barrière de la langue.
En 2023, l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) et la Délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement (DIHAL) ont lancé une enquête sur la grande précarité en France métropolitaine.
Ce projet à destination des personnes sans domicile et sans abri, prévu pour les printemps 2024 et 2025, vise à interroger entre 10 000 et 15 000 personnes vivant en situation de grande vulnérabilité.
Afin de permettre la réalisation de l’enquête auprès de ces personnes, parmi lesquelles des allophones, notre service des Traductions écrites a été sollicité pour traduire différents supports : questionnaires, documents de collecte, affiches, flyers, en 28 langues, dont l’arménien, le pashto, le tigrinya, l’ourdou et le vietnamien.
Déo, interprète et traducteur en swahili, lingala, kikongo et mashi a été mobilisé pour cette mission, il témoigne :
« Ayant été moi-même demandeur d’asile puis réfugié, je n’oublie jamais le public cible des traductions que je réalise. Je sais à quel point elles sont essentielles dans un contexte d’urgence ou de précarité vécu par un bon nombre de personnes exilées. »
Ce travail a été mené en équipe avec la mobilisation de plusieurs chef.fe.s de projets, traducteurs.rice.s, relecteurs.rice.s et un graphiste spécialiste des langues latines et non latines durant plusieurs mois.
« Après une première expérience en tant qu’interprète et écrivain public, j’ai rejoint le service des Traductions écrites. En 2023, l’INSEE m’a confié la gestion de la traduction d’un questionnaire dans 16 langues, dont plusieurs rares. Ce projet est une grande source de satisfaction pour moi, car il s’adresse à un public précaire, en souffrance. En y participant à notre échelle, nous nous sentons utiles. »
– Nadia, cheffe de projet depuis 2014
C’est grâce à l’engagement de professionnel.le.s comme Nadia et Déo que nous avons pu répondre aux besoins spécifiques de ce projet d’envergure nationale, et participé in fine à garantir l’accessibilité de l’enquête à des personnes allophones en situation de grande précarité.
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