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Non, les interprètes ne sont pas responsables du sort réservé par l’OFPRA aux demandes d’asile des Érythréens.
Droit de réponse à l’intention du journal Le Monde
Un article publié dans Le Monde daté du 2 février 2016 (Érythrée : des traducteurs soupçonnés de censurer les demandes d’asile) suggérait un lien de cause à effet entre le rejet des demandes d’asile des ressortissants érythréens et le travail des interprètes et traducteurs.
Les interprètes n’ont aucune compétence en matière de reconnaissance du statut de réfugié.
Il est inexact de rendre les interprètes et les traducteurs responsables du taux élevé de rejet des demandes d’asile des Érythréens ; la détermination du statut de réfugié et l’octroi d’une protection subsidiaire relèvent de la seule compétence de l’OFPRA (Office français de protection des réfugiés et des apatrides) et de la CNDA (Cour nationale du droit d’asile), laquelle statue sur les recours présentés par les demandeurs d’asile sous le contrôle du Conseil d’Etat.
Étonnes par cet article qui met en cause la profession des interprètes et des traducteurs et qui porte préjudice à l’image et au professionnalisme de notre Association, nous souhaitons aujourd’hui publier un droit de réponse.
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